Joseph Lepaute Dagelet, astronome et mathématicien, est né le 25 novembre 1751 à Thonne-la-Long dans le nord meusien, près de la frontière belge. Il est le fils de Pierre Lepaute, maréchal ferrant, et Martine Demouzon. Il est le neveu des célèbres horlogers, fournisseurs des souverains (de Louis XV à Napoléon III). A 16 ans, Joseph Lepaute quitte son village natal, appelé à Paris par son oncle Jean-André Lepaute et sa tante Reine Etable de la Brière Lepaute. Ils confient son instruction à Jérôme de LaLand qui dirige l’observatoire du collège Mazarin.
Le jeune étudiant en astronomie s’affirme rapidement comme un brillant élève, ayant le sens de l’observation et du raisonnement scientifique. En 1773, à seulement 22 ans, il est choisi pour participer à l’expédition Kerguelen de Tremarec aux Terres Australes. En récompense de son excellent travail, il est nommé professeur de mathématiques et d’astronomie à l’école royale militaire de Paris. Il devient d’ailleurs le professeur d’un certain Napoléon Bonaparte ! En 1780, il se présente à l’Académie des Sciences avec des observations sur les planètes et les étoiles. Il est désormais le meilleur spécialiste des petites étoiles. Trois années plus tard, il publie les mémoires sur l’aphélie de Vénus (le point d’orbite le plus éloigné du soleil), s’intéresse aux éclipses du soleil et au passage de la comète Halley. Elu à l’Académie en 1785, il devient le plus jeune académicien de France.
Dagelet est choisi avec l’élite des savants français pour faire partie de l’expédition de Lapérouse. Il embarque sur la frégate La Boussole, au côté de Lapérouse dont il devient l’un des collaborateurs préférés. Pendant ce long et difficile voyage, il fait de nombreuses observations astronomiques évoquées dans sa correspondances, mais dont les résultats périront avec lui et ses compagnons sur l’île de Vanikoro dans le Pacifique, vers mai 1788.
Célibataire, il a refusé d’épouser sa cousine Henriette Lapaute quelques temps avant d’embarquer sur son navire. Et pourtant… On compte aujourd’hui plus de 3875 individus recensés. Les familles Nivromont, Choltus et Rollin sont celles qui sont généalogiquement et génétiquement les plus proches de Joseph Lepaute Dagelet, qui figure sur la liste des présumés être « l’inconnu de Vanikoro », en raison de nombreux instruments astronomiques retrouvés autour du squelette découvert il y a vingt ans.
A Thonne-la-Long, une stèle rappelle d’ailleurs le souvenir de la famille Lepaute, en particulier celui de Joseph Lepaute, dont la maison natale est toujours visible. Le dernier porteur du nom est Nicolas Henry Lepaute, cadre d’entreprise à Nice.