C’est la rentrée aussi pour l’association, qui ne s’est pas mise au repos pendant les mois d’été. Plusieurs de nos membres se sont en effet rendus à Brest où se tenaient les Fêtes Maritimes 2024.
Du 12 au 17 juillet, la mer fut mise à l’honneur : festivités, conférences, danses et chants ont rythmé la vie brestoise. Ce sont plus de 500 000 personnes qui se sont croisées pour partager ce rendez-vous IMMANQUABLE !
Une conférence de Stéphane Buord
Le 15 juillet, Stéphane Buord, directeur scientifique des actions internationales du Conservatoire Botanique de Brest, a tenu une conférence pour l’association Lapérouse Albi France intitulée « La Boussole et la science botanique : Arche de Noé de notre temps ».
Le Conservatoire Botanique de Brest est l’un des douze conservatoires botaniques du territoire métropolitain et d’Outre-mer qui participent à l’étude, l’accompagnement, la préservation et la sensibilisation au patrimoine végétal sauvage. Créé en 1975, il a permis et permet encore d’acquérir des connaissances sur les plantes sauvages et les milieux naturels. Leurs actions de préservation passent par l’accompagnement de professionnels, l’information et l’éducation des plus jeunes.
L’expédition Lapérouse et la préservation des espèces botaniques
En 1986, lors d’une expédition de fouille à Vanikoro, les archéologues prélèvent des graines de banksia et les exposent au musée de Nouméa. Malgré plusieurs travaux de conservation de la plante, elle est déclarée éteinte en 1990. Jean-Yves Lesouëf fondateur du Conservatoire Botanique de Brest et Stéphane Buord entreprennent alors des nouveaux travaux. Des graines sont ramenées à Brest en 2010. Leur étude a permis de créer des « procédés innovants et de poursuivre la démarche scientifique sur d’autres espèces ».
La conférence de Stéphane Buord qui s’est déroulée sur le navire Hydrograaph portait donc sur une histoire fascinante et révolutionnaire où on apprit comment l’expédition Lapérouse a permis la réintroduction d’une espèce végétale disparue.
Mais l’aventure ne s’arrête pas là car grâce aux travaux menés initialement sur le Banskia, le CNB a réussi à réimplanter dans son île natale, l’Ile Maurice, une autre plante nommée « Cylindrocline lorencei» qui avait disparue à l’état sauvage.
C’est donc sous l’impulsion de l’association Lapérouse qu’eut lieu, à Brest, la rencontre avec Stéphane Buord. Nous le remercions vivement pour cette conférence riche d’enseignement. Le lien entre Albi et cette ville est ainsi plus étroit que jamais. Jacques Picard, membre au combien éminent, en est aussi la parfaite illustration. Né à Lesneven, il est élève du collège Lapérouse- Kerichen de Brest, puis successivement président des Tribunaux de Commerce de Brest et de Toulouse où il fut tout récemment décoré de la Légion d’honneur.
L’association tient aussi à remercier tout particulièrement Monsieur Jean Martin, ami de Jacques Picard, pour nous avoir accueillis et fait profiter de ses connaissances de la Bretagne.
Une partie des membres de l’association a fait le déplacement venant de Bretagne mais aussi de toute la France, pour assister à la conférence et profiter de l’ambiance festive brestoise.
Pour des raisons techniques, la conférence n’a pu être enregistrée. Il nous tient toutefois à cœur de vous faire partager toutes ces informations, ce qui nous amènera à rencontrer de nouveau Monsieur Buord. Il réalisera pour nous une seconde conférence, enregistrée cette fois-ci, qui aura vocation à vous être transmise. Nous le remercions à l’avance.
Nous reviendrons prochainement vers vous pour communiquer sur cet événement !
L’hydrograaf, de Rotterdam à Brest
La conférence s’est déroulée sur l’Hydrograaf, navire construit au début des années 1910 à Rotterdam pour la Marine royale néerlandaise. Doté d’un petit tirant d’eau, il peut aussi naviguer dans les eaux côtières peu profondes du sud-ouest des Pays-Bas, dans l’IJsselmeer et la mer des Wadden. En hiver, il reste au port.
A plusieurs reprises, il est utilisé pour la reine Wilhelmine (1880 – 1962), le prince consort Henri de Mecklembourg-Schwerin (1876 – 1934) et la princesse Juliana (1909 – 2004).
En juin 1940, le navire quitte Flessingue pour l’Angleterre et sert pour le service de déminage. En 1943, il devient navire de dépôt au port de Harwich (sud-ouest de l’Angleterre). Après la conquête de la Flandre zélandaise en 1944, il mouille au port d’Anvers.
Après la Seconde Guerre mondiale, il reprend du service hydrographique auprès de la marine. En 1962, il est mis hors service et remplacé par le Zeefakkel, plus moderne.
Il devient finalement un musée lors de son rachat par un particulier en 1985.
Les visites « emblématiques »
Pendant ces fêtes de Brest, les représentants de l’Association Lapérouse ont pu profiter d’une visite du musée de la Marine et rencontré son directeur Jean-Yves Besseliévre.
Puis, avant le départ du grand rassemblement, l’équipe s’est rendue sur le quai Lapérouse (plus grand quai brestois), d’où est partie l’expédition le 1er août 1785.
Les prochaines conférences
Nous mettons tout en œuvre pour vous proposer d’autres conférences sur différents sujets. Nous ne manquerons pas de vous tenir informés bien-sûr !